50 ans : Helen Mason, SP

Le jour où j’ai quitté mon lieu de naissance, Walla Walla, Wash. le 6 septembre 1964, mon pasteur et ami très spécial de la famille, Mgr. Hugo Pautler m’a donné une bénédiction spéciale. Ses mots sont restés en moi :

« N’ayez jamais peur d’aller où Dieu vous conduit. »

En entendant ces mots, j’ai ressenti la force et le soutien de Dieu, et je n’ai jamais regretté mon choix !

Je suis né le 6 novembre 1945 au centre médical St. Mary de Walla Walla et j’ai été baptisé dans l’église de ma paroisse, St. Patrick. C’est là que j’ai reçu tous mes sacrements, prononcé mes vœux définitifs en 1973 et célébré mes 25 ans de vie religieuse lors de mon jubilé d’argent en 1990.

A étudié avec les Sœurs dans son enfance

J’ai rencontré les Sœurs de la Providence pour la première fois avant d’aller à l’école, en les voyant à l’académie Saint-Vincent et à l’hôpital Sainte-Marie (aujourd’hui Medical Center). Comme j’ai fréquenté les huit classes de l’école St. Patrick et que j’ai obtenu mon diplôme de l’école secondaire DeSales, j’ai eu des Sœurs de la Providence comme enseignantes pendant 12 ans. Plusieurs sœurs aimaient venir à la ferme, alors je les connaissais aussi comme amies. Ils avaient tous des personnalités et des dons très différents, mais semblaient être heureux dans leur vocation.

Ma première inspiration pour entrer chez les sœurs m’est venue de mon institutrice de CM2, Sœur Mary Aquinata (O’Neill), lorsqu’elle a parlé à notre classe du nouveau programme de formation des sœurs qui allait débuter à Issaquah, Wash. Le rêve de toute ma vie était de devenir enseignante comme ma tante Louise. Je suis entré dans la communauté religieuse le 8 septembre 1964, à Providence Heights à Issaquah, après avoir obtenu mon diplôme au printemps.

Mon premier ministère a été d’enseigner pendant deux ans à l’école St. Francis Xavier de Missoula, dans le Montana. Vers la fin de la deuxième année, un nouveau ministère d’éducation religieuse s’est développé dans le nord de l’Idaho. Comme j’avais commencé un programme de formation en éducation religieuse, je me suis portée volontaire pour être l’une des deux sœurs de la Providence qui s’occuperaient de ce nouveau travail. De 1971 à 1980, mon ministère a consisté à coordonner l’éducation religieuse de centaines de familles dans 12 paroisses géographiquement très étendues dans le nord de l’Idaho, à 120 miles de distance. Dans ce rôle, j’ai participé aux préparations, à l’enseignement, à la planification et à l’administration. Je me suis efforcé d’établir une bonne communication entre les laïcs et d’obtenir la participation de nombreuses personnes.

Le passé de fermière fait partie intégrante des intérêts du ministère

Mon passé de fille de ferme a joué un rôle essentiel dans la détermination de mes intérêts ministériels. Je me soucie des petites villes parce qu’elles ont un grand potentiel de croissance, parfois inexploité. Ce ministère m’a permis de devenir plus humain, de me soucier davantage des autres et d’être plus conscient des besoins des familles puisque j’ai été directement immergé dans leur vie et leurs préoccupations. Elle m’a également obligé à remettre en question mes propres valeurs et priorités.

Mon ministère préféré a toujours été celui qui concerne les personnes qui ont quitté l’Église, car j’ai des parents qui l’ont fait. Ce nouveau travail dans l’enseignement religieux m’a mis en contact avec des personnes dans cette situation. Plus tard, dans le cadre de mon ministère paroissial à St. Mary’s dans la vallée de Spokane pendant huit ans, j’ai eu de nombreuses occasions d’encourager les gens à revenir à l’Église et j’ai parfois aidé à la procédure d’annulation.

Mes nombreux ministères ont été les suivants : membre du Sénat des sœurs en Idaho et à Spokane, et président des deux ; l’un des deux vicaires pour les religieux en Idaho, 1978-80 ; la coordination du programme de paroisse de quartier pour 49 petits groupes dans la paroisse St. Mary’s, Spokane Valley, et la coordination du programme RCIA et la visite des foyers de 1440 familles. Le 1er juillet 1988, j’ai été nommé secrétaire provincial de l’ancienne province de Saint-Ignace et j’ai exercé ce ministère pendant 12 ans, jusqu’à la fusion des deux provinces de l’ouest des États-Unis. Dans le cadre de mon travail, j’ai informatisé les dossiers de 800 sœurs (vivantes et décédées) de la province de Saint-Ignace. J’ai également siégé au conseil d’administration de quatre hôpitaux de Providence.

Elle a vécu séparée de ses sœurs pendant une grande partie de sa carrière.

Le 20 mars 2000 (la fête de la Saint Joseph cette année-là), j’ai déménagé à Walla Walla pour vivre avec ma mère, Agnes Mason, dans la ferme familiale. J’ai travaillé à la paroisse de l’Assomption en faisant des visites à domicile pendant trois ans, et j’ai également commencé mon ministère actuel en écrivant les chroniques pour Providence Services (maintenant Providence Health Care) pour 15 établissements de l’est de l’État de Washington et du Montana. Pendant une grande partie de ma vie religieuse, j’ai vécu loin des autres sœurs, sans les échanges, le partage et les activités communes qui construisent la communauté. Mais pour moi, la relation avec les autres sœurs est suffisamment solide pour soutenir l’identité et l’unité de la communauté pendant les périodes d’absence.

Les sœurs m’enrichissent car elles me sensibilisent aux autres apostolats et contribuent à compléter ma vision de l’Église. Et ils s’intéressent vraiment à moi et à mon travail.

Je m’intéresse beaucoup à la riche histoire de la communauté religieuse de la région du Nord-Ouest. J’ai effectué des recherches et rédigé quatre histoires reliées : celle de la province de Saint-Ignace elle-même, et celle de trois institutions situées dans ses limites – le centre médical de Sainte-Marie, à Walla Walla ; l’école de Marie-Immaculée, à DeSmet, dans l’Idaho ; et l’hôpital de Saint-Patrick, à Missoula. Les sœurs sont venues dans ma ville natale de Walla Walla en 1879 pour établir un ministère des soins de santé. J’ai eu la chance de suivre leurs traces.

Providence de Dieu, je te remercie pour tout !